L’astrophotographie de A à Z

Pour prendre des photos de la Voie lactée ou créer des filés d’étoiles, un peu de planification et le bon équipement peuvent donner des résultats étonnants.

Lorsque j’étais plus jeune, j’ai fait mes bagages et je suis parti camper dans les montagnes des Pyrénées. Cette nuit-là, nous sommes sortis dans une clairière et j’ai été stupéfait par l’énorme amas d’étoiles qui balayait le ciel. Cet amas était la Voie lactée. J’ai pointé mon appareil photo vers le ciel dans l’espoir de capturer ce moment cosmique. Je n’ai pas eu droit à une superbe photo, mais à une exposition décevante, avec un résultat complètement noir.

Des années plus tard, mes photos du ciel nocturne se sont nettement améliorées. À mesure que les appareils photo ont évolué et que j’ai pu m’offrir un reflex numérique de base, j’ai expérimenté des temps d’exposition, appris des techniques et des astuces, et j’ai fini par obtenir de bons résultats. Mais si vous préférez apprendre l’astrophotographie un peu plus rapidement, c’est possible.

Voici un parcours pas à pas, détaillant l’équipement, les applications et les techniques dont vous aurez besoin pour capturer vos propres images de notre vaste et magnifique cosmos.

Photographier le ciel profond est désormais étonnamment facile. Armés d’un reflex numérique ou d’un appareil photo sans miroir sur un suiveur monté sur trépied, même les astrophotographes novices peuvent prendre de superbes clichés d’amas d’étoiles, de nébuleuses, de galaxies et d’autres objets du ciel profond.

Cela est possible grâce à une nouvelle génération de montures équatoriales simples, conçues pour les appareils photo plutôt que pour les télescopes, à la fois abordables et portables.

Explorons cette configuration et photographions un amas d’étoiles, une nébuleuse ou une galaxie ! Nous commencerons par le kit essentiel que vous utiliserez pour l’astrophotographie.

Acheter un bon appareil photo

En général, l’astrophotographie se divise en deux styles. Il y a les photos à longue exposition, qui montrent des étoiles formant un éventail de cercles étourdissants. Il y a ensuite les photos à exposition courte, qui sont les photos plus traditionnelles de la Voie lactée.

Pour prendre l’une ou l’autre de ces photos, vous aurez besoin d’un appareil photo plus performant qu’un iPhone ou un appareil photo numérique bon marché. Cela signifie que vous recherchez un reflex numérique à objectifs interchangeables et à commandes manuelles. Les appareils photo plein format plus coûteux offrent une excellente sensibilité à la faible luminosité par rapport aux capteurs plus petits de la plupart des autres appareils photo, qu’il s’agisse d’un Canon de poche ou d’un smartphone ordinaire. Si vous optez pour un petit capteur, vos images seront entachées de bruit et de décalage de couleur, des éléments qui viennent entraver la beauté de votre composition.

Cela ne signifie pas que vous devez dépenser des milliers d’euros pour un appareil photo. Un appareil photo reflex numérique d’entrée de gamme combiné à un objectif peut toujours permettre de réaliser de superbes photos. Astroshop propose toute une gamme d’appareils photo Canon conçus spécialement pour l’astrophotographie. Je vous conseille d’investir dans un objectif à grand angle et à grande ouverture. Cela vous permet de prendre des expositions plus rapides, ce qui vous donne une meilleure qualité et moins de bruit dans le fichier image.

Je préfère un objectif grand angle (10 mm, 12 mm ou 24 mm), mais vous pouvez utiliser un objectif plus long en fonction de la quantité de scène environnante que vous souhaitez capturer. N’oubliez pas : Une longueur focale plus longue créera des filés d’étoiles en quelques secondes seulement au lieu de garder les étoiles concentrées dans la photo.

La voie lactée

Vous aurez besoin d’un appareil photo reflex numérique doté d’un mode manuel. Les objets du ciel profond étant peu lumineux, leur imagerie consiste à ouvrir l’obturateur pendant 90 secondes (dans notre configuration) pour permettre à un maximum de lumière d’atteindre le capteur numérique de l’appareil photo.

Vous aurez également besoin d’une monture à tête sphérique de 38 mm pour que la caméra puisse se déplacer indépendamment du chercheur une fois qu’il est en position fixe.

La Terre tourne vite – à près de 1 600 km/h – et comme nous prendrons des photos à longue exposition, votre appareil photo doit se déplacer en synchronisation avec les étoiles pour éviter qu’elles n’apparaissent comme des traînées floues sur vos photos.

Vous aurez donc besoin d’une petite monture équatoriale EQ3 ou d’un Sky-Watcher Star Adventurer ou le iOptron SkyTracker.

Ce sont de simples montures équatoriales motorisées destinées aux astrophotographes. Elles sont très portables et l’alignement polaire est facile.

Mieux vaut éviter les montures altaz, qui ne suivent pas le ciel dans un mouvement régulier. Installés entre un appareil photo et un trépied, ces chercheurs doivent initialement être alignés sur Polaris, l’étoile polaire.

Objectif d’appareil photo

Avec un traqueur d’étoiles relativement basique, vous pouvez expérimenter avec des reflex numériques à grand champ et à focale moyenne.

Ce que vous utilisez affecte évidemment le grossissement. Les objectifs grand angle peuvent être utilisés pour des expositions beaucoup plus longues que les téléobjectifs avant que les étoiles ne commencent à filer.

Les trackers que nous avons mentionnés peuvent supporter des objectifs allant jusqu’à 600 mm environ.

Les meilleures cibles pour les débutants en astrophotographie

Double amas de Persée
Le Double amas de Persée (NGC 884 et NGC 869)

 

Trois cibles populaires pour les débutants sont le double amas de Persée (NGC 869 et NGC 884), la nébuleuse d’Orion (M42) et la galaxie d’Andromède (M31).

Les traqueurs d’étoiles portables tout-en-un n’ont pas de logiciel d’autoguidage intégré, mais vous pouvez ajouter un autoguidage à n’importe quelle monture EQ3.

Ce n’est pas si important, car la plupart des gens choisissent des objets qu’ils connaissent au départ, qu’ils peuvent trouver eux-mêmes.

Le moyen le plus simple d’obtenir d’excellents résultats sans passer des heures à traiter les images est de prendre une seule photo à longue exposition de l’objet de votre choix. Expérimentez avec des vitesses d’obturation allant jusqu’à environ 90 secondes.

Avec un objectif de 600 mm, la durée maximale que vous obtiendrez avant que les étoiles ne commencent à filer est de 90 secondes, mais c’est plus que suffisant pour la plupart des objets du ciel profond, en particulier depuis que les appareils photo plus récents peuvent augmenter l’ISO.

Utilisez une variété de paramètres – y compris différents niveaux de balance des blancs – et vous apprendrez rapidement ce qui fonctionne le mieux avec différents objectifs et cibles.

Lorsque vous deviendrez plus expérimenté, vous voudrez peut-être tester des expositions plus longues, et « empiler » vos images pour augmenter le contraste, ce qui signifie utiliser des montures équatoriales plus coûteuses qui sont également plus compliquées à aligner.

Mais armé de la configuration relativement basique de l’astrophotographie que nous avons décrite ici, vous pouvez prendre des images étonnantes en un rien de temps.

Astrophotographie : les bases

Naturellement, vous aurez besoin d’un ciel clair et d’un endroit sombre, mais l’astrophotographie exige également de bonnes conditions (absence de turbulences atmosphériques) et une « transparence » (absence d’humidité et de poussière dans l’air, ce qui se produit généralement après une forte pluie).

Des conditions parfaites amélioreront grandement vos photos finales, mais les conseils d’amateurs expérimentés sont tout aussi précieux. Le club d’astronomie de votre région est donc un bon endroit pour commencer votre aventure en astrophotographie.

Préparation

Vous devez faire la mise au point de votre appareil photo et aligner le chercheur. Si vous n’avez pas l’habitude de le faire, il est préférable de vous entraîner pendant la journée.

La meilleure façon d’effectuer la mise au point à l’infini sur votre objectif est de le faire avant la tombée de la nuit en faisant une mise au point automatique sur un objet aussi éloigné que possible, en utilisant la fonction  » live view  » pour agrandir l’image.

Marquez le symbole de mise au point à l’infini sur votre objectif, puis passez en mise au point manuelle. Vous devez maintenant effectuer un alignement polaire à l’aide du polarscope (viseur polaire numérique) intégré au chercheur, bien que le niveau à bulle intégré soit également important.

Assurez-vous toujours que le trépied est de niveau, sinon votre suivi sera immédiatement perturbé. Orientez maintenant le polarscope vers Polaris, l’étoile polaire.

L’emplacement exact de Polaris sur le cadran du polarscope du chercheur dépend de votre latitude et de l’heure de la nuit. Des applications gratuites pour smartphone comme Astro-Physics PolarAlign et Polar Scope Align vous donneront un guide visuel simple.

Une fois que c’est fait, verrouillez la position du tracker de manière sécurisée. Vous pouvez alors orienter la caméra vers l’objet du ciel profond que vous avez choisi.

Vérifiez les réglages de votre appareil photo

Toute photographie consiste à équilibrer l’ouverture (qui contrôle la quantité de lumière atteignant le capteur d’image), la sensibilité ISO (qui contrôle la sensibilité à la lumière du capteur d’image) et la vitesse d’obturation/le temps d’exposition (qui contrôle la durée d’exposition du capteur d’image à la lumière).

Commencez avec une ouverture aussi grande que celle de l’objectif (peut-être f/4,5 pour un zoom ou f/2,8 pour un objectif grand angle). La norme ISO 100 est utilisée pour les conditions de luminosité, alors envisagez la norme ISO 800 pour l’astrophotographie pour plus de sensibilité, bien que la norme ISO 1600 ou 3200 puisse être plus efficace selon le niveau de perfectionnement de votre appareil photo.

Pour la vitesse d’obturation, commencez par 30 secondes et augmentez-la. Quels que soient vos réglages, il est essentiel de ne pas faire bouger l’appareil photo. Utilisez donc un câble de déclenchement à distance plutôt que d’appuyer sur le bouton de l’appareil photo lui-même.

Prenez la photo

Pour les objets tels que NGC 869 et NGC 884, M42 et M31, essayez différents réglages et voyez ce qui fonctionne le mieux. Si vous utilisez un objectif grand angle, vous pouvez également essayer une longue exposition sur la Voie lactée à la fin du printemps et en été.

Quoi qu’il en soit, prenez toujours vos photos en format RAW plutôt qu’en JPEG afin de pouvoir utiliser un logiciel de retouche photo tel que Photoshop ou Corel pour obtenir une image plus lumineuse et plus détaillée. Cela fait une énorme différence.

Astrophotographie : 10 conseils simples pour les débutants

1. Passez en mode manuel

En passant votre appareil photo en mode M, vous aurez un contrôle total sur les réglages de votre appareil.

2. Choisissez un bon emplacement

Trouvez un bon endroit d’où vous pourrez prendre votre astrophoto. Choisissez un endroit sombre, loin de la pollution lumineuse, où vous avez de bonnes chances de voir un ciel étoilé. Si ce n’est pas possible, faites au mieux avec ce que vous avez : éteignez toutes les lumières et utilisez des objets pour protéger votre appareil des lampadaires.

3. Vérifiez l’exposition de votre appareil photo

Une vitesse d’obturation lente d’environ 20 secondes permet de recueillir une grande quantité de lumière stellaire pour l’astrophotographie. Pour des vitesses inférieures à 30 secondes, passez à la fonction B (Bulb) et utilisez un déclencheur à câble.

4. Vérifiez votre ISO

L’ISO contrôle la sensibilité. Les ISO les plus élevés sont plus sensibles et révèlent plus d’étoiles dans votre astrophoto, mais au détriment de la qualité de l’image, qui devient plus granuleuse.

5. Attention au bruit

Activez la réduction du bruit dans votre appareil photo, qui se trouve dans le menu, pour améliorer la qualité de l’image.

6. Choisissez un objectif adapté

Utilisez un objectif grand angle pour commencer et vous capturerez un éventail surprenant d’objets tels que des planètes, des amas d’étoiles, des couloirs de poussière et des nébuleuses.

7. Contrôlez votre ouverture (nombre f)

Le diaphragme contrôle la quantité de lumière qui traverse l’objectif de l’appareil photo. Plus le nombre f est faible, plus l’iris est dilaté, ce qui signifie qu’une plus grande quantité de lumière entre dans votre appareil photo. Visez f/4 ou moins si votre objectif le permet.

8. Mise au point

Comme il fait sombre, la mise au point est souvent une affaire d’essais et d’erreurs. Passez en mise au point manuelle et réglez-la sur l’infini. Faites un essai et ajustez lentement la bague de mise au point jusqu’à ce que votre image soit nette.

9. Maintenez votre appareil photo stable

Le moindre mouvement a un effet significatif sur une astrophoto. Un trépied stable et un câble de déclenchement permettent d’atténuer les mouvements causés par le vent ou par votre doigt qui clique sur une photo.

10. Faites attention à la composition

Utilisez la règle des tiers pour composer votre image. Ajoutez un élément au premier plan pour donner de l’impact et de la perspective.

Conclusion

J’espère que ce billet vous aura donné envie de vous lancer dans l’astrophoto, qui est une pratique vraiment enivrante ! Pour vous équiper je vous conseille d’aller voir ce qu’astroshop propose.

Et si l’astrophotographie est un domaine qui vous rebute un peu ou qui est à vos yeux un domaine trop technique, bonne nouvelle ! Certaines start-up l’ont compris et ont envie de démocratiser ce domaine auprès du grand public. Il développent des solutions d’astrophotographie très simples et prêtes à l’emploi. Si cela vous intéresse, vous pouvez jeter un oeil à mon article au sujet du télescope Stellina, un pur bijou de technologie !