Quels accessoires pour un télescope ?

Lorsqu’on achète un télescope, il ne faut pas perdre de vue qu’il existe une large gamme d’accessoires qui vont venir compléter ce dernier. Car il faut savoir que même si l’achat du tube constitue l’investissement principal, c’est avec de bons accessoires que l’astronome amateur pourra pleinement profiter de son matériel.

Dans la liste des accessoires, les oculaires figurent parmi les premiers à acquérir, car ces eux qui vont vous permettre d’observer avec des grossissements différents. Les filtres de couleur sont également de la partie, car ils permettent de révéler et d’accentuer certains détails presque invisibles autrement. Quant au filtre solaire, c’est un accessoire obligatoire pour observer notre étoile, le Soleil.

Il existe une multitude d’accessoires qui vont venir se greffer à votre télescope, et cela représente tout de même un budget conséquent, c’est pourquoi vous devez les choisir avec prudence et rigueur.

En principe, lorsque vous achetez un télescope, celui-ci contient d’emblée un certain nombre d’accessoires, ce qui vous permet d’observer déjà beaucoup de choses au moment de son acquisition.

Quels oculaires choisir ?

Grâce à l’oculaire, l’objet observé va pouvoir être grossi plus où moins selon les besoins. C’est un accessoire tout à fait indispensable, car il n’est pas possible d’observer quelque chose au télescope sans y avoir au préalable fixé un oculaire.

L’oculaire se compose d’un certain nombre de lentilles de précision, et c’est ce qui permet de conserver la qualité de l’image restituée par le tube optique. Le prix des oculaires varie, mais il faut savoir que des oculaires de bonne qualité (donc assez onéreux) vous permettront de profiter au mieux des capacités de votre télescope.

Il serait imprudent d’acheter un télescope de très grande qualité, et de lésiner sur la qualité des oculaires : les images rendues seraient de mauvaise qualité. Pensez donc à bien choisir vos oculaires.

Lorsque vous choisissez des oculaires, il faut tenir compte de leur taille. En effet, il existe encore sur le marché des oculaires dont la taille n’est pas adaptée à tous les télescopes. Mais de plus en plus, la taille d’oculaire la plus utilisée est le coulant de 31,75 mm et 50,8 mm.

D’où vient le grossissement ?

Le grossissement est produit grâce à la focale de l’oculaire. Réduite, le grossissement est important. Longue, le grossissement est faible.

Lorsque vous achèterez vos oculaires, attention à ne pas foncer tête baissée sur les meilleurs oculaires, car il faut absolument qu’ils soient adaptés à votre télescope, sans quoi les images produites risquent d’être de très mauvaise qualité. En effet, il ne faut pas que vos oculaires dépassent le grossissement maximum utile de votre tube optique.

Selon l’objet observé, vous devez prendre en compte plusieurs facteurs, tels que la luminosité ou le contraste, afin de bien connaître les focales dont vous devrez disposer pour obtenir une qualité d’image optimale. Cette rigueur vous permettra d’effectuer le bon choix d’oculaires.

Il est admis que pour bénéficier du meilleur grossissement possible en termes de contraste et de netteté d’image, il faut multiplier par deux le diamètre de votre tube optique. Ainsi, un télescope doté d’un diamètre de 130 mm pourra accueillir des oculaires pouvant grossir 260 fois (130×2 = 260).

Le principe est le même pour le grossissement minimum. Si ce grossissement minimum est dépassé, l’image obtenue sera inexploitable. Pour obtenir le bon paramètre, il suffit de multiplier par 7 le rapport F/D. Pour un rapport F/D de 6, il ne faut pas prendre d’oculaire dont la longueur excède 42 mm (6×7 = 42).

Continuons dans les calculs, qui nous permettent d’obtenir les bons oculaires. Pour connaître le grossissement d’un oculaire, regardez le nombre imprimé dessus : il indique la longueur focale. Pour connaître le grossissement de votre oculaire, divisez la focale du télescope par celle de l’oculaire.

Par exemple, pour un télescope doté d’une longueur focale de 1200mm et un oculaire d’une focale de 8mm, le grossissement s’obtient ainsi : 1200/8 = 150. Le grossissement sera donc de 150x…

Pour bien prendre en main son tube optique et ses oculaires, il est conseillé de démarrer par les plus petits grossissements, puis d’aller vers les plus gros afin de faciliter la visée de l’astre observé et d’éviter qu’il disparaisse du champ de vision.

En plus du grossissement, il faut également prendre en compte ce que l’on appelle le champ de l’oculaire. Il indique, en degrés, la partie du ciel visible dans l’oculaire. Cette partie visible sera plus grande si la valeur en degré est plus grande.

Il est à noter qu’une autre notion intéressante est le champ de vision réel. Sa valeur se calcule en divisant le champ apparent par le grossissement. Pour vous donner un exemple concret, prenez un télescope de 1200 mm de longueur focale auquel vous allez fixer un oculaire de 8 mm ayant un champ de 60°. Le champ de vision réel sera de 0,4°. Comment obtenir ce chiffre ? Ainsi :

  • Grossissement de l’oculaire : 1200/8 = 150x
  • Champ de vision réel : 60/150 = 0,4°

Quel type d’oculaire choisir ?

Plusieurs coulants différents existent sur le marché, mais il faut savoir que les coulants les plus répandus sont ceux de 31,75 mm. Si vous voyez des oculaires dont le coulant est différent de cette valeur, sachez que vous aurez probablement beaucoup de difficultés à obtenir de bonnes images.

Il existe des oculaires de 50,8 mm de très bonne qualité, mais ils sont réservés aux télescopes de plus de 300mm de diamètre.

Au niveau de la conception des oculaires, il en existe une grande variété. Avant d’acheter votre oculaire, vous devez donc savoir ce que vous souhaitez, c’es-à-dire que vous devez vous poser la question du compromis entre le contraste et la luminosité, et le facteur de grossissement.

Si vous tombez sur des oculaires dotés d’un nombre différent de lentilles, vous devez savoir que plus le nombre de lentilles le composant est élevé, et plus l’image obtenue sera sombre. Chacune de ces lentilles va absorber un peu de lumière, d’où cet effet.

Les oculaires de type Kellner représentent l’entrée de gamme. Ils contiennent trois lentilles. Ce sont d’assez bons compagnons pour les télescopes dont le rapport focal est élevé, mais ils sont à proscrire pour les appareils dont ce rapport est faible.

La plupart des astronomes amateurs vous conseilleront des oculaires de type Plössl. Dotés de 4 lentilles, ce sont les oculaires les plus répandus, notamment sur les télescopes de type Newton. Parfaits pour l’observation des planètes, ils offrent une image et un niveau de contraste de grande qualité.

En général, c’est un type d’oculaire qui dispose d’un champ de vision assez large (environ 50°). Les images obtenues seront d’une qualité extrême si ces oculaires ont subi un traitement antiréflexion.

Même si le Plössl n’est pas un oculaire grand champ, son champ de vision est tout à fait acceptable, et il est parfaitement adapté aux personnes qui portent des lunettes, car le relief d’oeil est assez large.

Lorsque la focale de votre oculaire est trop faible, il en résulte une réduction du champ de vision, engendrant par la même occasion un relief d’oeil trop réduit, ce qui peut avoir pour conséquence un dépôt de graisse sur la lentille, à cause des cils qui la touchent de trop près.

Ce problème est généralement résolu dans la conception des oculaires qui contiennent entre 6 et 8 lentilles. On bénéficie ainsi d’un bon relief d’oeil, peu importe la longueur focale.

Si vous vous demandez ce qu’il faut choisir entre des oculaires grand champ et des oculaires à champ réduit, la réponse est très simple : si vous en avez les moyens, privilégiez les oculaires à grand champ. Ils offrent un tel confort d’utilisation, que l’on aurait presque l’impression de regarder dans le hublot d’un vaisseau spatial en admirant l’espace ! Leur seul inconvénient hormis leur prix, c’est qu’ils sont parfaitement inadaptés à l’observation terrestre (déformation des images observées).

Vous trouverez sur le marché un très grand nombre de marques différentes (Ultrawide, Nagler, etc). La plupart des marques offrent des produits de bonne qualité, mais il faut savoir que si l’oculaire sur lequel vous lorgnez est trop peu cher, il y a de fortes chances pour que la qualité ne soit pas au rendez-vous. Mais sachez également qu’il existe des tas d’oculaires de bonne facture à des prix très raisonnables.

Si vous souhaitez acheter des oculaires, vous devez prendre en compte tout ce que l’on a vu plus haut : vous devriez ainsi être sur la bonne voie pour acquérir les oculaires adaptés à votre besoin et votre budget.

Lentilles de Barlow

Cet accessoire est là pour accompagner les oculaires. En effet, la lentille de Barlow peut multiplier la taille de l’objet observé par 2 ou 3 en plus du grossissement donné par l’oculaire. C’est un accessoire très intéressant que la plupart des astronomes amateurs possèdent.

Il s’agit d’une lentille crée par Peter Barlow, un mathématicien britannique.

Cette lentille doit être insérée dans le porte-oculaire, avant l’oculaire. On pose ensuite l’oculaire sur la Barlow. L’image observée va donc bénéficier d’un agrandissement très net. C’est un objet bien pratique, car il peut permettre d’éviter d’acheter des oculaires supplémentaires. De plus, la lentille de Barlow est moins chère que les oculaires.

Cependant, il faudra bien veiller à ne pas exagérer l’utilisation des Barlow car son effet étant de démultiplier la longueur focale du tube, la lumière récupérée va être de plus en plus diffuse, et le risque est d’obtenir une vilaine tâche laiteuse au lieu d’une belle nébuleuse.

Réducteur de focale

Le réducteur de focale est l’opposé de la lentille de Barlow. Son rôle est, comme son nom l’indique, de réduire la focale de votre instrument (et donc de réduire le rapport F/D). Il en résulte un champ de vision plus grand et un accroissement de la lumière récoltée.

Renvoi coudé

Comme le réducteur de focale ou la lentille de Barlow, le renvoi coudé se fixe directement sur le porte-oculaire. Cet accessoire permet de modifier la trajectoire de la lumière de 90°, et il permet de bénéficier d’un plus grand confort d’observation. Ce genre d’accessoire est adapté aux lunettes astronomiques et aux appareils dont l’oculaire est placé dans l’axe de visée.

Le renvoi coudé n’est ni plus ni moins qu’un miroir, il ne dégrade donc pas l’image observée. Si vous souhaitez vous lancer dans l’observation terrestre, vous devriez acheter un renvoi coudé à 45° muni d’un prisme de porro (permet de rectifier l’orientation des sujets observés).

Redresseur d’image

Cet accessoire est destiné à ceux qui pratiquent l’observation terrestre, et s’utilise donc avec une lunette astronomique. Vu que la lunette renvoie une image inversée, le redresseur permet d’obtenir une image à l’endroit (à noter que cela n’a aucune importance pour l’observation astronomique). Cette modification est obtenue grâce à un prisme placé entre l’oculaire et le porte-oculaire.

Deux types de redresseurs permettent d’obtenir ce résultat :

  • Redresseur d’image avec prisme de Porro. Il est constitué de deux prismes.
  • Redresseur d’image avec prisme en toit. C’est le système le plus utilisé, car ses performances sont meilleures.

Chercheur

Cet accessoire, très utile pour les astronomes amateurs, est une petite lunette que l’on installe sur le télescope. Appelé également viseur ou encore pointeur, le chercheur permet de cibler dans le ciel la région à observer.

Même si le chercheur figure toujours parmi la liste des objets que vous allez trouver lorsque vous achèterez un télescope, il est quand même considéré comme un accessoire à part entière car il est tout à fait possible de le retirer et d’en installer un plus performant.

La plupart du temps, les dimensions du chercheur font 30 mm de focale et 6 mm de diamètre. On déconseille d’utiliser des chercheurs inférieurs à 6 mm car ils rendent très difficiles la recherches d’objets tels que galaxies et nébuleuses. Il existe de gros chercheurs dont les dimensions sont de 8×50.

Si l’on veut bénéficier d’un chercheur performant, il faut qu’il soit parfaitement parallèle à l’axe de votre tube optique. Les chercheurs disposent de vis de réglages qui vous permettent de le positionner correctement.

En principe, le champ présenté par le chercheur est supérieur à 6°. Si le télescope que vous convoitez dispose d’une ouverture supérieure à 200 mm, il est possible de remplacer le chercheur par une petite lunette pouvant servir à suivre une étoile en continu lors de longues poses photo.

On trouve également des chercheurs à led, mieux connus sous le nom de Telrad. Il s’agit d’un ingénieux système projetant des cercles rouges par le biais d’une lentille collimatrice. L’avantage de ce procédé, c’est que l’image n’est pas inversée, et ses dimensions ne sont pas modifiées.

Un autre système prisé des amateurs pour son faible prix et ses capacités supérieures se prénome le Redot. Il s’agit d’un appareil avec un point rouge qui semble être projeté dans le ciel et qui permet une précision énorme pour pointer des objets célestes.

On trouvera également certains lasers qui permettent de pointer à la main des astres pour les montrer à un groupe d’observateurs. Il faut cependant faire attention à ne pas abuser des lasers qui peuvent parfois se révéler nocifs.

Toujours au sujet des lasers, il faut savoir qu’il en existe plusieurs type, de puissances différentes : 1, 1M, 2, 2M, 3A, 3B et 4. Les premiers sont inoffensifs : on en trouve souvent dans les porte-clés ou les stylos. A partir du 2, il faut faire attention !

On conseille généralement, pour l’observation du ciel, l’utilisation de lasers de la classe 3A, en veillant à ne pas laisser ce type d’objet à la portée des enfants.

Filtres

Lorsque l’on observe au télescope, il arrive que la lumière récoltée soit intense et puisse constituer une gêne lors de l’observation. Il arrive également que certains détails des planètes ne soient pas visibles. C’est ici qu’intervient l’usage des filtres. Le filtre permet de révéler des détails insoupçonnés, ou de stopper la lumière émise par un objet éblouissant tel que le Soleil. On trouve donc des filtres solaires, lunaires ou encore colorés. Il existe également des filtres anti-pollution lumineuse.

Filtre solaire

Le filtre solaire est un accessoire dont vous ne pourrez vous passer si vous souhaitez observer le Soleil, car sans un tel filtre vos yeux pourraient subir des lésions fatales.

Seule étoile de notre système solaire, le soleil constitue une sacré aubaine pour tout observateur, car il est tellement proche de nous et tellement grand qu’il est possible d’observer tout un tas de détails, tels que les protubérances, les tâches solaires, la couronne, et bien d’autres. La transmission de lumière donnée par un filtre solaire doit être de 1/100 000e.

Les filtres solaires se trouvent en général sous forme de feuilles flexibles, ou en rouleau. On peut aisément découper ces feuilles à l’aide de ciseaux. Ce filtre de pleine ouverture se pose directement sur l’objectif du tube optique. Ce procédé est très intéressant car il vous permet d’utiliser le même filtre pour un autre matériel tel qu’une lunette astronomique ou un caméscope. Pour que le filtre tienne bien en place, fixez-le avec un élastique ou de l’adhésif.

Comme le filtre solaire se place à l’entrée du tube optique, la lumière du Soleil ne peut pas entrer, et cela évite la surchauffe de votre appareil, ce qui constitue un avantage non négligeable. Certains filtres solaires sont également livrés sertis dans un porte filtre, ce qui permet d’empêcher que la feuille de filtre ne gondole, même si le gondolement de la feuille ne risque pas de nuire à la qualité de l’image.

Les filtres solaires existent sous différentes formes, et il en existe un grand nombre qui sont colorés (gris, bleus, etc). La plupart des astronomes préfèrent la couleur orange ou jaune, car cela correspond à la vraie couleur du Soleil.

En général, les filtres sont composés de polymère, de polyester, ou encore d’une petite pellicule de plastique recouverte d’une couche d’aluminium extrêmement mince, que l’on appelle Mylar.

L’observation du Soleil, même si elle constitue une expérience fabuleuse et un passage quasi obligé pour tout astronome amateur, n’est cependant pas sans quelques inconvénients pour votre matériel.

En effet, pointer son tube optique vers le Soleil envoie trop de lumière et trop de chaleur à votre télescope. Pour résoudre ce problème, vous pouvez vous procurer des cache-objectifs qui permettent de réduire sensiblement le passage de la lumière et de la chaleur. Vous pouvez ainsi observer le Soleil dans les meilleures conditions possibles, et même le prendre en photo !

Le filtre solaire est un accessoire très fragile, il vous faudra donc le manipuler avec une grande précaution pour éviter toute rayure.

Vous pouvez également acquérir un autre type de filtre solaire en verre, qui permettent de ne laisser passer qu’une infime partie de la lumière du Soleil. Ce type de filtre en verre traité offre les meilleures performances, même si vous devez en prendre un grand soin pour ne pas rayer le verre. L’inconvénient est que c’est plus cher que les filtres dont nous avons parlé plus haut, mais si l’étude du Soleil fait partie de vos intentions, vous devriez opter pour ce genre de filtre qui offre un vrai confort d’observation, et une excellente qualité d’image.

D’autres types de filtres peuvent être vissés dans l’oculaire de votre télescope, mais il vaudrait mieux éviter de tels filtres à cause du risque élevé de surchauffe qu’ils peuvent provoquer. Même si ce type de filtre coûte moins cher, ils sont en général livrés avec des lunettes de débutants. Préférez toujours des filtres de bonne qualité qui se placent à l’entrée de votre tube optique, vous éviterez ainsi tout risque pour vos yeux.

Si votre budget est vraiment serré pour l’acquisition de filtres solaires, le mieux est encore d’utiliser un écran permettant à la lumière du Soleil d’y être projetée. Un tel système, peu couteux, se comporte comme une sorte de diaphragme.

Filtre lunaire

Lorsque vous regardez la Lune, vous remarquez qu’elle est assez brillante, même si aucune douleur oculaire ne vous touche. Même si la Lune est loin d’être éblouissante, on se rend vite compte au télescope que son intensité lumineuse est grande, suffisamment grande pour songer à opter pour un filtre spécialisé.

Cette lumière intense projetée par la Lune empêche bien souvent d’observer les cratères de la Lune dans des conditions optimales. Grâce aux filtres polarisants, une partie de cette lumière va être bloquée, permettant ainsi à l’observateur d’apprécier des détails jusqu’alors insoupçonnés.

Il est tout à fait possible d’utiliser des filtres lunaires que l’on visse directement sur l’oculaire : contrairement aux filtres solaires, cela ne présentera aucun inconvénient pour votre matériel, ni pour vos yeux. La couleur du filtre lunaire est grise, ce qui colle bien à la réalité de notre satellite. Néanmoins, il existe des filtres colorés qui permettent de révéler plus ou moins de détails, selon les zones de la Lune que l’on souhaite observer (Mers, cratères, etc). Par exemple, le filtre de couleur orange permet de bien faire ressortir les mers, tandis que les filtres jaune foncé, bleu clair et rouge clair permettent une augmentation du contraste.

Pour adoucir le contraste et ne perdre aucun détail important, vous pouvez utiliser des filtres polarisants. Comme leur nom l’indique, ils polarisent la lumière, et cela vous donne un grand confort d’observation.

Filtre anti-pollution lumineuse

Les chanceux qui habitent la campagne sont moins concernés par le phénomène de l’éclairage urbain qui mine la plupart des astronomes amateurs. Pour beaucoup, la pollution lumineuse est un véritable fléau, et empêche un grand nombre d’observations astronomiques.

Le filtre anti-pollution a été créé dans le but de réduire au maximum les effets de cette pollution avec des résultats plus ou moins probants… Ces filtres peuvent aider dans certains cas, mais vous devriez tout faire pour vous éloigner au maximum de la lumière artificielle afin d’observer le ciel dans de bonnes conditions.

Filtre sélectif

Ce type de filtre, également appelé filtre interférentiel, permet de révéler des détails d’objets du ciel profond tels que les nébuleuses. Notons par exemple que les filtres H-beta permettent de détecter l’hydrogène, tandis que les filtres OIII permettent de détecter l’oxygène. Il s’agit de filtres bien spécifiques et ils ne permettent pas de révéler les détails d’autres objets que ceux décrits ici.

Filtres colorés

Ce type de filtre figure parmi les plus utilisés, car ils permettent de dévoiler un grand nombre de détails lors de l’observation de planètes de notre système solaire. Ces filtres permettent d’augmenter fortement le contraste de l’objet observé, ce qui a pour conséquence une augmentation très significative du niveau de détail des reliefs planétaires.

Le filtre coloré est un accessoire que tout astronome se doit de posséder : il permet de voir des détails parfaitement invisibles lors d’une observation sans filtre.

Le fonctionnement d’un filtre coloré est assez simple. La surface observée qui possède la même couleur que celle du filtre s’éclaircit, alors que les détails de couleur différente ont une intensité lumineuse plus réduite. La conséquence est que le contraste général de l’objet observé est beaucoup plus élevé, et les détails ressortent ainsi beaucoup plus.

On comprend donc que le filtre de couleur permet une forte augmentation du contraste, révélant ainsi un maximum de détails que l’observation à la lumière blanche seule ne saurait dévoiler.

Prenons l’exemple de Mars, la planète rouge. Sa couleur vient de sa surface, toute recouverte d’oxyde de fer. Si vous observez Mars avec un filtre coloré bleu, vous remarquerez assez peu de détails, à cause d’un contraste faible. Par contre, si vous utilisez un filtre coloré rouge, vous aurez un fort contraste, et vous pourrez observer de merveilleux détails !

Si vous souhaitez observer l’énorme tache rouge de Jupiter la géante, sachez que si vous prenez un filtre de la même couleur, c’est-à-dire un filtre coloré orange, la grande tache rouge si facilement repérable sera devenue quasiment invisible.

Pour augmenter le contraste, vous devrez trouver une couleur qui complète l’orange. Avec un filtre de couleur cyan, vous gagnerez un très bon contraste, et la grande tache de Jupiter deviendra extrêmement visible. Le bleu très clair vous donne un rendu d’image impeccable pour l’observation des planètes qui ont des couleurs qui tendent vers l’orange.

Pour bien faire ressortir les détails d’une planète, l’astuce consiste à prendre un filtre dont la couleur se rapproche le plus possible de la couleur globale de la planète.

Si vous vous demandez de quelle façon vous pouvez trouver la couleur complémentaire d’une autre, il existe une petite technique assez rapide et simple à mettre en œuvre : grâce à l’empreinte rétinienne, vous allez pouvoir déterminer quelle couleur est complémentaire à la couleur de l’objet que vous voulez observer.

Par exemple, dessinez une forme orange sur une feuille blanche, puis fixez cette forme pendant une trentaine de secondes. Retournez rapidement cette feuille pour faire disparaître la forme orange. En continuant à fixer la feuille blanche, vous constatez que la forme que vous fixiez est toujours là, l’illusion vous donne l’impression que cette forme est sur la feuille, mais en réalité, il s’agit de l’empreinte qui est restée collée sur votre rétine (aucun danger, c’est tout à fait normal !). Et là vous notez que cette empreinte est de couleur bleu clair, et il s’agit de la couleur complémentaire !

Il vous suffit donc de colorier la couleur de votre choix et de répéter cette petite expérience pour savoir dorénavant quel est le bon filtre à utiliser. Veuillez noter que cette expérience ne peut fonctionner que si vous n’êtes pas daltonien.

La matière qui compose les filtres colorés peut-être du plastique (je ne vous les conseille pas car ils sont généralement de mauvaise qualité), en verre ou également à base de gélatine. Le filtre doit être placé à la base de l’oculaire.

Les filtres en verre sont en général d’aussi bonne qualité que les filtre en gélatine (on parle de gélatine aussi solide que le verre). Sachez enfin qu’il vaut mieux avoir un filtre fin, car les filtres épais peuvent provoquer certaines aberrations chromatiques, et risquent de vous donner une image d’assez mauvaise qualité.

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